Vous ne vous sentez plus à votre place dans votre emploi actuel et vous songez de plus en plus à en changer ? Vous trouvez que vos tâches professionnelles manquent de sens et vous avez de moins en moins de motivation au quotidien ? Quel que soit votre âge ou votre parcours, c’est l’occasion d’envisager une reconversion professionnelle. Une nouvelle carrière plus épanouissante vous attend peut-être.
Le terme « reconversion professionnelle » désigne le fait de changer de métier en cours de carrière. Cela peut se produire dès le début de l’activité professionnelle ou après plusieurs années d’expérience. On parle de reconversion (et pas simplement de changement de poste) lorsqu’on se dirige vers un domaine d’activité ou un métier complètement différent.
Les compétences acquises lors d’une première activité resteront toujours utiles. Toutefois, se reconvertir, c’est accepter de se mettre dans une posture de débutant. Il faut repartir de zéro, étudier des sujets auxquels on ne connaît encore rien, et se construire un nouveau réseau. Une formation et des stages sont également nécessaires dans certains cas. Loin d’être une contrainte, ils aident à réaliser une transition douce d’une activité professionnelle à une autre.
Vous l’aurez compris, la reconversion professionnelle représente un réel changement de vie qui ne doit pas être pris à la légère. Néanmoins, si elle est réussie, elle peut être une véritable source de satisfaction et d’épanouissement.
Chaque parcours de vie est différent et les motivations qui mènent à un changement de carrière sont très variées. Néanmoins, nous avons identifié les trois raisons que l’on retrouve le plus fréquemment.
Pour les jeunes générations, trouver un métier qui a du sens semble être une évidence. Elles ont entendu parler de justice sociale, de préservation de l’environnement et de droits des animaux dès le plus jeune âge. A peine sorties du lycée, elles intègrent déjà leur vision du monde à leur choix d’études et de carrière.
Pour les personnes nées avant les années 90, la situation est différente. Leur parcours scolaire a généralement été dicté par la recherche de stabilité et de sécurité. Leur quête de sens, si elle se présente, arrive alors plus tard. Leur carrière est déjà entamée et elles doivent se réorienter pour retrouver du sens dans leur profession.
Prenons l’exemple d’une personne sensible au bien-être animal, travaillant depuis plusieurs années au sein d’une entreprise qui ne soutient pas cette cause. Lorsque le débat public s’est ouvert sur le sujet, elle a pris conscience que son activité professionnelle n’était pas cohérente avec ses valeurs personnelles. Elle a alors opté pour un nouveau métier qui lui permet de prendre soin des animaux.
Le manque d’épanouissement au travail peut se matérialiser de différentes manières : un épuisement professionnel (burn-out), un ennui profond (bore-out), des relations humaines conflictuelles, l’absence de perspectives d’évolution… Quand la sensation de ne pas être à sa place perdure, il devient nécessaire d’entreprendre des changements.
Parfois, il suffit de trouver un nouveau poste ou un nouvel employeur. D’autres fois, cela ne fait que déplacer le problème, notamment lorsque le secteur d’activité ne nous convient pas. La reconversion professionnelle devient alors incontournable.
Le cœur du métier n’est pas la seule chose qui importe : la manière dont on l’exerce compte aussi. Les salariés ressentent parfois le besoin de plus d’autonomie et d’indépendance vis-à-vis de leur hiérarchie. Cela peut les mener à vouloir créer leur entreprise ou leur activité libérale, pour travailler à leur propre rythme et selon leurs propres règles.
A propos d’autonomie des salariés, la démocratisation du télétravail avec la pandémie de COVID-19 a été un phénomène à double tranchant. Certains employés ont été ravis de pouvoir organiser leurs journées plus librement et de réduire leur temps de trajet. D’autres, au contraire, se sont sentis très isolés et ont réalisé que leur travail ne leur plaisait pas tant lorsqu’on lui enlevait sa composante sociale. Ils ont alors fait le choix d’une nouvelle profession, comme celle d’ostéopathe animalier, afin d’avoir des contacts fréquents aussi bien avec la clientèle et qu’avec les animaux.
Afin de mettre toutes les chances de son côté pour sa future carrière, mieux vaut se lancer au bon moment. Se reconvertir trop tôt, c’est prendre le risque de devoir faire marche arrière. Attendre trop longtemps, c’est s’exposer à une insatisfaction profonde dans son travail. Voici quelques questions à se poser pour saisir le bon moment et éviter de se trouver dans l’une ou l’autre de ces situations.
Tous les choix de carrière ont une motivation de départ, qu’elle soit très pragmatique (« j’étais doué en physique à l’école et il y avait de bons débouchés ») ou plus farfelue (« j’ai vu un documentaire sur les baleines à bosse qui m’a donné envie d’étudier la biologie marine »). Il est intéressant de se remémorer cette motivation initiale pour porter un regard neuf sur sa situation actuelle.
Votre passion pour tel domaine d’activité vous fait-elle toujours autant vibrer ? Votre volonté d’atteindre tel niveau de salaire est-elle encore votre préoccupation principale ? Si la réponse est non, c’est peut-être le moment d’envisager une reconversion professionnelle.
Lorsqu’on avance dans sa carrière, il arrive que l’on ressente de la frustration. Parfois, les choses ne vont pas assez vite : on n’obtient pas la promotion voulue ou l’on doit continuer de travailler sur des sujets inintéressants. Et parfois, elles vont trop vite : on est passé sans s’en rendre compte à un rôle de manager, alors qu’on aimait le côté terrain de notre métier initial.
Dans un cas comme dans l’autre, le manque de perspectives réjouissantes se fait ressentir. La reconversion professionnelle permet alors de se construire un futur plus motivant.
Faire face à des tensions ponctuelles ou des pics de stress occasionnels est tout à fait normal. Cependant, être angoissé en permanence ou avoir la boule au ventre chaque matin ne l’est pas. Si vous en êtes là, il est important de vous faire aider (médecin, psychologue, coach professionnel) pour vous sortir de cette situation. Le changement de carrière fera peut-être partie de la solution.
Certaines personnes ont des passions auxquelles elles aimeraient consacrer plus de temps. Pour utiliser un exemple que nous connaissons bien, nos élèves étaient souvent intéressés par les animaux avant de se reconvertir. Ils passaient des heures dans les centres équestres ou à prendre soin de leurs compagnons à quatre pattes. La formation de l’ESAO leur a permis de mettre les animaux au cœur de leur activité professionnelle et de leur donner plus de place dans leur vie.
Il existe de nombreuses façons de financer une reconversion professionnelle. Les aides disponibles dépendent de la situation de chacun. Les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier d’une AIF (Aide Individuelle à la Formation) en plus des allocations chômage. Les salariés peuvent solliciter l’OPCO (Opérateur de Compétences) de leur employeur pour demander le financement d’une formation. Pour les entrepreneurs et indépendants, il faudra se tourner vers le FAF (Fonds d’Assurance Formation) de l’entreprise.
Pour résumer, voici les étapes à suivre pour réussir sa reconversion professionnelle :
Prenez le temps de réaliser l’ensemble de ces étapes et de vous poser les bonnes questions. Cela vous permettra de trouver un métier qui a du sens pour vous et de réussir votre reconversion professionnelle.